Le syndicat CGT prend acte de la décision gouvernementale de reporter le droit d'expulsion des logements pour impayés de loyer, mais juge que les pouvoirs publics doivent engager une politique pour le droit au logement. Considérant la crise sanitaire, mais aussi le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, la CGT aurait jugé préférable à la mesure relative à la «trêve hivernale», qu'il soit «mis fin aux expulsions locatives» et «un moratoire des loyers et des traites (…) pour l’ensemble des locataires et accédants en difficulté».
Pour un retrait de la réforme des APL et un encadrement des loyers
Pour le syndicat, il faudrait aussi opter pour «le retrait de la réforme des Aides personnelles au logement (APL) ainsi que leur revalorisation», doublé de la «mise en œuvre contraignante sur l’ensemble du territoire de l’encadrement des loyers à la baisse». Considérant que le «plan de relance (…) confirme le désengagement de l’État en matière d’accès et de droit au logement en affectant seulement 650 millions d’euros à la construction», mais aussi que les mesures de ponctionnement d'Action Logement et de «réduction du loyer de solidarité», la CGT revendique au contraire «un changement de cap radical pour une politique publique du logement ambitieuse et juste».