Le Syndicat national des pilotes de ligne s'alarme des propositions de la Commission européenne à Air France de céder des créneaux sur Paris-Orly en contrepartie d'un droit à recapitalisation. Le SNPL s'interroge sur l'intérêt «d’empêcher la compagnie nationale historique française de se réformer au prétexte d’ouvrir davantage la desserte de Paris à la concurrence étrangère», alors que la Commission pourrait plutôt «prendre à bras le corps la réalité des distorsions de concurrence dans le transport aérien européen; les principales compagnies low cost ont leur actionnaire majoritaire et leur management en dehors de l’Union européenne».
En outre, dans le contexte de crise sanitaire, «l’État français a soutenu Air France par un prêt garanti, des reports de charges et l’activité partielle», en contrepartie d'une «profonde transformation débutée avant la crise et dont le court-courrier à Orly est la cheville ouvrière».