Plusieurs syndicats de salariés s'inquiètent de la main mise de fonds d'investissements sur le groupe Danone et de la remise en cause d'un dialogue social de qualité. Ainsi, de la fédération Agriculture de la CFDT, qui dénonce «des attaques successives des gestionnaires d’actifs londonien (BluBell Capital) puis du Wisconsin (Artisan Partner)» en vue de modifier la gouvernance du Groupe, au motif «des performances boursières et opérationnelles moins bonnes que celles de ses concurrents». La FGA-CFDT, qui plaide pour le maintien de la gouvernance actuelle, juge ces «actes de déstabilisation» d'autant plus inacceptables «dans cette période de transition numérique et climatique doublée de la crise sanitaire, où la nécessité de mener de vraies politiques sociales est criante».
La fédération de l'agriculture de Force ouvrière (FGTA-FO) dénonce également une «remise en cause de l’actuelle gouvernance de Danone, qui a abouti à faire du groupe une entreprise à mission, qui viendrait mettre à mal un fleuron industriel français dont la stratégie est basée sur la croissance et la responsabilité sociale et environnementale» et appelle les «pouvoirs publics (à-NDLR) sauvegarder la souveraineté économique française, défendre l’emploi chez Danone et (…) notre modèle social face aux attaques de fonds prédateurs qui se multiplient avec la crise».
Le syndicat national des industries agro-alimentaires affilié à la CFE-CGC (SNIA2-CGC) indique, pour sa part: «Les représentants des salariés, également actionnaires de leur compagnie (à la même hauteur que les fonds activistes) défendront la gouvernance actuelle dans leurs intérêts mais aussi celui des actionnaires qui misent sur une stratégie basée sur la confiance des consommateurs avec une rentabilité raisonnable sur le moyen et le long terme».