Les cinq grands confédérations syndicales interprofessionnelles demandent une remise à plat de la réforme de l'assurance-chômage, prenant en compte l'impact de la crise sanitaire. Les organisations CFDT, CFE-CGC, CFTC,CGT et FO tiennent à rappeler que «malgré leurs différences d’approche, (elles-NDLR) ont fait vivre en responsabilité l’assurance chômage par la négociation sociale et la gestion paritaire» et que «l'assurance sociale basée sur la cotisation, a prouvé son utilité, notamment lors des différentes crises économiques, sociales ou sanitaires», mais aussi qu'elles «demeurent en profond désaccord avec le principe fondateur de cette réforme selon laquelle la baisse des allocations chômage inciterait à un retour plus rapide à l’emploi».
Pour une étude d'impact sur les personnes et les conséquences budgétaires
En tout état de cause, elles suggèrent d'adapter la réforme, de telle sorte que «les seuils d’accès à l’indemnisation (incluent-NDLR) un maximum de travailleurs et tout particulièrement les jeunes», «les droits rechargeables (soient-NDLR) conservés», les «règles d'indemnisation» soient plus lisibles, le principe de «dégressivité des allocations» soit abandonné, et qu'une «modulation des cotisations patronales» soit actée afin de prévenir le recours aux contrats précaires. Enfin, les syndicats de salariés demandent que la réforme fasse l'objet d'une étude d'impact «sur les personnes, en plus des conséquences budgétaires».