Le syndicat professionnel des kinésithérapeutes regrette la position du Sénat à l'occasion de l'examen de la loi sur la simplification du système de santé, dite «loi Rist». La FFMKR constate en effet que la Haute Assemblée choisit de cantonner au médecin le droit à «réguler l’accès aux soins de masso-kinésithérapie», en dépit de «nos compétences, malgré notre niveau de formation, malgré le bilan-diagnostic kinésithérapique, malgré le diagnostic différentiel dans notre champ de compétence, malgré l’encadrement par des référentiels HAS (maîtrise économique), malgré le manque de connaissance des médecins sur nos savoirs et savoir-faire».
La profession, mobilisée via son ordre (CNOMK) et plusieurs syndicats (FFMKR, UNSMK) ainsi que celui des orthophonistes (FNO), avait plaidé au contraire pour le principe de «l'accès direct», et pour une «solution pragmatique», à savoir permettre «aux patients d’accéder directement au diagnostic et traitement kinésithérapique (…), en le conditionnant à la production d’un bilan-diagnostic (…), l’implémentation dans le DMP (dossier médical partagé-NDLR) et la transmission au médecin traitant». Le syndicat des masseurs doit constater, même s'il s'en réjouit, que l'accès direct a été accordé aux seuls orthophonistes et demande donc «à être reçu et entendu par le ministre des (…) de la Santé dans les délais les plus brefs».