Pour le syndicat Solidaires, la mobilisation reste à l'ordre du jour afin d'obtenir l'abandon de la réforme de l'assurance chômage. Réagissant à l'annonce d'un décret, courant mars 2021, qui consacre la poursuite de la réforme, l'Union syndicale s'oppose au «calcul du nouveau salaire journalier de référence applicable au 1er juillet», à la fixation à 6 mois travaillés du droit d'entrée, à la dégressivité des «indemnités allouées aux plus hautes rémunérations à compter du 1er juillet 2021», ce tandis que «le patronat ne se verra pas taxer sur les contrats courts avant septembre 2022». Globalement, précise le syndicat, «le Gouvernement entend faire payer la crise économique par celles et ceux qui n’en sont pas responsables».
Comme l’ensemble des organisations syndicales, Solidaires plaide pour «l'abandon de la réforme», mais aussi pour une extension des droits (100 % des chômeurs, minima équivalent Smic, prolongation pendant la crise sanitaire) ainsi que pour le droit d'accès au RSA pour les «18-25 ans» et préconise «l'interdiction des licenciements pour les entreprises réalisant des profits». Des revendications qui seront affirmées lors des mobilisations prévues en mars.
Le collectif syndical et associatif Expressions, qui fédère notamment la CFDT, l'Unsa et la Fage (étudiants) considère que la poursuite de la réforme constitue une «bombe à retardement économique, sociale et politique» et, dans la période de crise actuelle, une «rupture supplémentaire du pacte de solidarité».