Les fédérations syndicales des industries électriques et gazières dénoncent le passage en force du Gouvernement sur la restructuration d'EDF. À l'issue d'une réunion avec les services du Premier ministre (17 mars 2021), les syndicats FNME-CGT, CFE Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines réaffirment leur mobilisation pour le 8 avril prochain, compte tenu notamment du fait que «à ce stade, nous ne connaissons ni les termes précis de l’accord (entre la France et la Communauté européenne-NDLR), ni les conséquences sur la structure du groupe. Seules les grandes lignes ont été exposées et aucun document n’a été remis».
Dresser un bilan de la privatisation du marché de l'électricité ?
Les organisations de salariés, fortes du soutien de 84 parlementaires, soulignent qu'en l'état, le projet «Hercule» présente un «risque (…) sur l’intégrité du groupe, son équilibre financier, et ses salariés, ainsi que sur les collectivités locales, et bien évidemment sur les usagers», mais aussi que «le Gouvernement veut - coûte que coûte - imposer sa réforme, (…) sans avoir mené un réel débat pour dresser le bilan de la libéralisation du marché de l’électricité». Elles rappellent aussi que «cette nouvelle étape de la mobilisation (est-NDLR) prévue le jour de l’anniversaire des 75 ans de la nationalisation du gaz et de l’électricité».
Parallèlement, l'intersyndicale appelle le Président de la République à s’engager résolument pour «inclure le nucléaire dans la taxonomie européenne». Plaidant pour «la neutralité technologique bas carbone», le Gouvernement apporterait «sa pierre à d’édifice d’un projet européen climatiquement responsable (…) tout en préservant son autonomie stratégique en matière énergétique et industrielle».