Les syndicats agricoles FNSEA, JA et Coordination rurale appellent les parlementaires à ne pas acter le principe d’une taxe environnementale sur les engrais azotées, au menu du projet de loi Climat. Pour la FNSEA et Jeunes Agriculteurs, l’argument selon lequel «la disposition permettait de dresser le chemin à parcourir pour réduire la “«sur-utilisation”des engrais minéraux», n’est pas valide au regard des «évolutions des pratiques des agriculteurs» ni des «travaux réalisés par les acteurs de la recherche (qui-NDLR) ont permis d’améliorer considérablement la gestion de la fertilisation».
Plutôt qu'une taxe… une solution alternative
La taxation aurait pour effet de ruiner «l’ensemble des efforts accomplis par la profession» et «risque de renforcer en outre la distorsion de concurrence déjà présente entre les agriculteurs français et ceux des autres pays». Enfin, la «taxation stigmatise le recours aux engrais minéraux sans offrir de solutions alternatives» rappellent la FNSEA et JA. La Coordination rurale remarque de son côté que «taxer pour financer la recherche d’alternatives pourrait paraître une bonne idée, mais encore faudrait-il être certain que l’argent sera utilisé à bon escient, sachant que l’azote n’est remplaçable que par lui-même». L’organisation professionnelle fait référence au précédent de «la redevance pour pollutions diffuses (RPD). Taxe, pour laquelle les agriculteurs avaient eu la garantie qu’elle serait destinée à alimenter un fonds en direction de pratiques vertueuses, mais qui a rapidement augmenté et a même abondé le budget général».
Pour la CR, il n’est pas acceptable «une nouvelle taxe sur le dos des agriculteurs risquant surtout d’alimenter le fonctionnement opaque de structures para-agricoles».