«Il n’y a pas une profession libérale qui ne soit sortie de cette période sans une baisse de revenus et de rentabilité» a déclaré Michel Picon, président de l'Union nationale des professions libérales (UNAPL), lors de sa conférence de presse du 24 mars sur les douze mois de crise de crise sanitaire. L'UNAPL se souvient de «débuts poussifs avec l'exécutif» mais relève que «le dialogue avec le Gouvernement (…) a évolué de manière constructive au fil de la crise». «Nous sommes englobés dans le terme "indépendants". On reconnait le statut d'artisan, de commerçant mais pas de professionnel libéral» (malgré la loi du 22 mars 2012-NDLR) déclare Michel Picon. L'organisation professionnelle d'employeurs n'en juge pas moins que «la création d'indemnités journalières pour les libéraux (est-NDLR) une avancée sociale majeure». Elle souhaite néanmoins aller plus loin et formule une série de propositions parmi lesquelles l'étalement de la régularisation des cotisations, «la mise en place d'une imposition à taux réduit pour la part des bénéfices maintenus dans l'exploitation» (rapport Grandguillaume), l'extension de la réduction d'impôt «Madelin» à l'emploi de «l'épargne de proximité» au bénéfice des entreprises libérales ou la mise en place d'exemptions fiscales pour les transmissions intergénérationnelles. L'UNAPL réfléchit par ailleurs «à une action d'ampleur visant à promouvoir le dispositif du PEE, et plus largement le "partage de la valeur", auprès des entreprises qu'elle représente».