Les syndicats d’exploitants (FNSEA, CR, CP, Modef) appellent les pouvoirs publics à aider les agriculteurs dont la production est compromise par les gelées récentes. Le Modef ne peut que constater, suite à une nouvelle réunion avec le ministre de l'Agriculture (12 avril 2021) que le Gouvernement se refuse à valider sa proposition d'«une aide à l’hectare», même s'il a validé celle de «privilégier l’achat de vin français dans les prochains mois». Il rappelle son opposition à «tous systèmes assurantiels (…) conditionnés aux aides PAC» et une «année blanche» pour les cotisations sociales.
Pour la FNSEA, il importe que soient apportées «des solutions concrètes afin de permettre aux agriculteurs de retrouver de la visibilité, notamment quant aux conditions de re-semis des betteraves, et d’envisager dès à présent les mesures d’indemnisation permettant à chacun de passer l’année difficile qui s’annonce». Au-delà, le syndicat souligne «l’importance de permettre aux agriculteurs de bénéficier de dispositifs de prévention et d’un régime de gestion des risques à la hauteur du défi climatique».
La Coordination rurale estime qu'il faut mettre en place «toutes les mesures fiscales possibles: exonération de la TFNB, année blanche (report des annuités en fin de plan), prise en charge des intérêts», ainsi que l'abondement massif du «fonds de calamités agricoles et (…) une aide d’urgence pour toutes les exploitations concernées».
La Confédération paysanne salue le déclenchement de «la procédure de calamité agricole» mais insiste sur la nécessité «d'avance de trésorerie». Elle incite le ministre de l'Agriculture à pousser à «la solidarité inter et intra filières», considérant que «c'est ce principe de solidarité qui doit désormais prévaloir dans la gestion des risques climatiques». Lequel pourrait se concrétiser par «un fonds mutuel et solidaire (…) doté par (les-NDLR) interprofessions, fournisseurs d'agroéquipements et d'intrants, transformateurs et grande distribution».