Pour l'union des syndicats de l'État CGT, la suppression envisagée de l'École nationale d'administration n'est qu'un acte de démagogie. L'organisation syndicale doute du bien fondé des arguments tels que «favoriser la diversité sociale», «améliorer la scolarité», et s'il est vrai que «affecter les élèves du futur ISP dans le corps unique d’administrateurs de l’État. La démarche paraît louable, car elle conduit à supprimer l’accès direct aux grands corps», «l’annonce du maintien du classement de sortie de l’école jette le trouble».
Pour la CGT-UFSE, en outre, au vu des réformes multiples engagées depuis quelques années, il y a de quoi regretter tant «de temps et d’énergie consacrés par des fonctionnaires à faire, défaire puis refaire. À présent, il va donc falloir rebâtir une nouvelle école (l’Institut du service public — ISP) : trouver des locaux pour accueillir, dans le cadre d’un tronc commun, des élèves issus de treize différents concours administratifs; élaborer un nouveau programme de formation ; former de nouvelles équipes, désigner de nouveaux dirigeants». Et de conclure: «N’avons-nous rien de mieux à faire dans le contexte sanitaire, social et économique actuel ?».