Les syndicats CGT et Solidaires placent au cœur du traditionnel 1er Mai la mobilisation contre la réforme de l’assurance-chômage. La CGT dénonce «l’arrêt, à fin mai, des prolongations de droits pour les privés d’emploi dont les droits arrivent à terme pendant le confinement, alors qu’on ne connaît toujours pas la fin des restrictions de l’activité» et le fait qu’il n’y ait eu «aucun report des jours d’allocation utilisés pendant la durée des confinements».
La recherche injuste d’économies sur le dos des salariés
Une situation qui va s’aggraver avec «l’entrée en vigueur, au 1er juillet, de la réforme voulue par le Gouvernement qui va entraîner la baisse dramatique des allocations chômage pour 1,15 million de personnes, puis encore plus de 500000 personnes à une date indéterminée en 2022». La Confédération réitère son exigence du «retrait de la réforme», qu’elle exprimera à nouveau le 1er Mai.
Pour l’Union syndicale Solidaires, «le Gouvernement s’en prend aux maigres revenus de la population la plus précaire et fragile (…) pour faire quelques milliards d’économies alors qu’il injecte 100 milliards d’euros au bénéfice en très grande partie des entreprises, sans combattre réellement le chômage». Le syndicat appelle à mobilisation le 1er Mai pour demander «l’abrogation de cette réforme et du décret contrôle des chômeurs de décembre 2018», ainsi que pour réaffirmer plusieurs exigences relatives à la fin des «suppressions d’emplois», à la hausse des revenus minimaux (Smic, RSA, indemnités), au temps de travail. Solidaires exige aussi l’«instauration d’un statut des salarié-es et ainsi la garantie de la continuité du salaire entre deux emplois, financé par le patronat et les actionnaires».
Les deux organisations mobiliseront également le 23 avril 2021.