Le syndicat CGT juge que l’impact de la réforme de l’assurance-chômage est sous-estimé par le Gouvernement et confirme son intention de saisir le Conseil d’État.
À l’occasion d’une conférence de presse (3 mai 2021), la Confédération générale du travail dénonce les «effets aberrants de la réforme», qui démontrent que «le Gouvernement n’a pas du tout anticipé l’articulation entre son nouveau mode de calcul de l’allocation et les règles existantes, notamment de plafonnement mensuel, et ce malgré les alertes, pendant la concertation, des organisations syndicales».
Obtenir l’abrogation du texte par la mobilisation et le recours au Conseil d’État
S’appuyant sur une étude d’impact de l’Unedic qui souligne «que la réforme imposerait 2,3 milliards d’euros de baisse de droits, en année pleine, aux demandeurs d’emploi», la CGT note que, par contraste, «le Gouvernement, lui, n’a produit aucune étude d’impact» ni tenu compte de l’alerte syndicale relative à la «crise sanitaire, politique et sociale, avec un niveau encore plus élevé de chômage et de précarité». Le syndicat continuera à batailler pour obtenir l’abrogation du texte sur deux fronts: mobilisation dans la rue et «nouveau recours en Conseil d’État contre le projet de décret du 31 mars (…) déposé par la CGT ainsi que par plusieurs autres organisations syndicales».