L’intersyndicale des industries électriques et gazières ne démord pas de son opposition au projet «Hercule» de restructuration d’DEF. Regroupant les fédérations de la CFDT (Chimie), CFE-CGC (Énergies), CGT (Mines), FO (Énergie), l’intersyndicale réaffirme qu’elle «n’admettra pas qu’EDF soit sacrifiée sur l’autel du règlement des contentieux engagés par l’Europe contre l’État français (…) ou sur l’autel d’un calendrier politique bien éloigné des intérêts d’EDF voire de l’intérêt de la Nation».
Plutôt qu’un processus législatif précipité, une commission sur l’avenir d’EDF
Les représentants des salariés, opposés dès son annonce au «Projet Hercule», estiment que les discussions engagées avec les pouvoirs publics n’ont pas été fructueuses. Elles invitent le ministre de l’Économie à respecter «ses intentions visant à “tenir compte des propositions des organisations syndicales”», autour de sujets tels que: «les contreparties exigées par la Commission européenne (…) qui pourraient conduire, de fait, à une concurrence entre les trois sociétés issues du démantèlement d’EDF» et à «la séparation définitive entre le commercialisateur et le producteur nucléaire»;«l’éventuel caractère temporaire de la renationalisation prévue pour EDF»; le «montage envisagé pour Enedis entraînant une cohabitation d’un monopole naturel régulé avec des activités concurrentielles dérégulées».
Considérant qu’il «n’y a aucune urgence à recourir à un processus législatif précipité», l’intersyndicale demande la mise en place «dans les plus brefs délais, d’une commission («sous l’égide du Haut-Commissaire au Plan et impliquant le Parlement») pour concrétiser un projet ambitieux pour l’avenir d’EDF», et «réitère les propositions faites conjointement avec les députés de l’opposition (de-NDLR) mesures immédiates telles que la réévaluation du prix de l’AReNH à une valeur permettant de couvrir les coûts et la recapitalisation du Groupe EDF».