Le syndicat CGT désapprouve la méthode choisie par le Gouvernement pour la réforme de la haute Fonction publique: suppression de l’Ena, disparition du corps des préfets. Sur la forme, la CGT Fonction publique note que «dans les deux cas, le pouvoir exécutif privilégie les déclarations tonitruantes à une quelconque concertation», témoin le fait que « lors du Conseil supérieur de la fonction publique de l’État qui examinait le projet d’ordonnance sur la création de l’Institut du service public le 3 mai, le Gouvernement a refusé la plupart des amendements», d’où le refus de voter le texte de toutes les organisations syndicales.
Faire passer les préfets dans la sphère du Premier ministre
Sur le fond, le syndicat rappelle qu’il avait émis des propositions de réforme de l’Ena («suppression de tout classement au sortir», «allongement de la scolarité», «formation (…)sur la dimension sociale», «troisième voie large et ouverte»), tandis qu’il plaide, quant aux préfets, «que leur tutelle s’émancipe du ministère de l’Intérieur pour rejoindre la sphère du Premier ministre». Il s’inquiète, en outre, de «la suppression annoncée des corps d’inspection», d’une évolution vers la «contractualisation» synonyme de «l'extinction progressive du fonctionnaire titulaire» dont il est prévisible qu’elle s’élargira encore au-delà de la seule haute Fonction publique.