Dans la perspective des prochaines élections régionales, le conseil des professions de l’automobile préconise de renforcer les compétences régionales afin de soutenir des mobilités vertueuses.
Le «Manuel des mobilités» édité par le CNPA (1) prend appui sur le fait que «les Régions disposent de compétences importantes en matière de mobilité depuis la Loi d’orientation des mobilités», sur la problématique des mobilités soulevée notamment par le mouvement des Gilets jaunes, ainsi que sur un sondage mené avec l’Institut Harris Interactive sur «Les Français et la mobilité en Région». Le propos s’inscrit par ailleurs «dans la continuité de la démarche initiée (…) en 2020 pour les élections municipales», assortie de «propositions concrètes et opérationnelles sur des thématiques de politiques publiques liées à la mobilité ou connexes à ce secteur». L’appel à une concertation la plus large avec les professionnels et à une politique volontariste d’accompagnement est également lancé.
Faire de la Région le chef de file des mobilités
Le manuel articule 6 grandes thématiques et décline 23 propositions, au premier rang desquelles «Renforcer le rôle de la région afin qu’elle soit réellement chef de file des mobilités» (thème 1: gouvernance, 3 propositions). Les autorités régionales pourront ainsi prioriser plusieurs axes majeurs. Celui des «Zones à faible mobilité» (7 propositions), par des mesures telles que «Revoir le système de la vignette Crit’Air afin d’intégrer des critères liés à l’entretien des véhicules», « Inclure toutes les mobilités dans le déploiement des ZFE-m» ou encore «Mettre en place un dispositif d’informations clair et accessible».
En matière de «mobilités inclusives» (3 propositions), le CNPA appelle à multiplier les aides aux particuliers. Le «soutien à l’innovation» (5 propositions) consistera notamment à «promouvoir massivement l’usage partagé» (inclus location longue durée), «favoriser l’essor du vélo», expérimenter les «mobilités innovantes», mutualiser avec les acteurs privés les «données de mobilité». Il s’agit, enfin, de régler la question du «dernier kilomètre» en matière de «transports de marchandises» (5 propositions). Sur ce point, l’organisation professionnelle recommande d’«associer les professionnels (…) à l’élaboration des politiques régionales de transport (voies dédiées, restrictions, autorisations spécifiques) ou encore la création d’un «complément régional au bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule utilitaire léger par les entreprises».