Les principales organisations syndicales de salariés françaises saluent l'adoption par l'Organisation internationale du travail d'une convention relative à la violence et au harcèlement au travail.
La Confédération générale du travail relève ainsi que «Alors que le patronat veut en finir avec le caractère contraignant des normes OIT et que la dernière convention date d’il y a presque 10 ans, l’adoption d’une nouvelle convention est en soi une victoire. Son contenu en est une autre, alors qu’un pays sur trois n’a aucune législation pour protéger du harcèlement sexuel au travail». La CGT revendique un rôle moteur dans la mobilisation auprès de l'OIT pour l'obtention de «standards de haut niveau». Elle appelle les pouvoirs publics à «ratifier la convention au plus vite en mettant en place de nouveaux droits et demande à ce que des discussions tripartites s’ouvrent sans attendre». La Confédération française et démocratique du travail, salue un texte «premier du genre, (qui – NDLR) permettra de lutter contre un fléau mondial et de combler une lacune juridique qui affecte 235 millions de personnes dans le monde», tour en rappelant que c'est le fruit d'un «mobilisation de longue haleine du mouvement syndical international».
Force Ouvrière qualifie la décision de l'OIT d'«avancée historique pour les femmes, l’égalité de genre ayant une place prépondérante dans l’instrument, et pour les personnes vulnérables». L'institution professionnelle précise que le texte permet, non seulement de protéger les victimes mais aussi les témoins, dans un cadre plus large que le seuil travail, mais aussi les «les demandeurs d’emploi, les stagiaires, les travailleurs de l’économie informelle ou encore les bénévoles». Elle souhaite une «ratification la plus rapide».