Réagissant à une déclaration de la ministre de la Justice dans la presse, plusieurs syndicats de journalistes (SNJ-CGT, CFDT Journalistes, FO–SGJ) font par de leur hostilité à une éventuelle requalification de «l’injure et la diffamation» en délits relevant du droit pénal commun et non plus de la loi sur la presse de 1881. Les signataires estiment que cette requalification «reviendrait à vider de sa substance cette loi de 1881, et à fragiliser l’enquête journalistique, à la merci des procédures-bâillons» et constatent que «le Gouvernement (…) n'a pris aucune mesure pour protéger les reporters molestés et pris pour cibles par les forces de l’ordre et/ou des manifestants, depuis plusieurs mois. Il laisse un procureur piétiner allègrement la protection des sources». Appel à la mobilisation de la profession est lancé.