La Confédération paysanne se félicite de l'annonce d'un projet de décret sur l'étiquetage d'origine du miel, tout en indiquant que l'avancée que constitue cette décision «n'est pas compatible avec la signature par la France de l'accord de libre-échange UE/Mercosur». Prévoyant «un étiquetage exhaustif des pays, par ordre pondéral décroissant, avec mise en avant des origines principales», ce texte «vient conforter une demande conjointe des consommateurs-trices et des apiculteurs-trices, comme les plus de 50 000 signatures de la pétition UNAF/SNA/FFAP/Confédération paysanne récoltées en quelques semaines le démontrent».
Pour la Conf', il reste néanmoins à mieux valoriser la production française, «dans un contexte de sous-production nationale et de concurrence déloyale des importations», ainsi qu'à mieux identifier les «récoltants par rapport aux produits commercialisés par les négociants» et à accentuer la lutte contre «la francisation et l'adultération des produits de la ruche». La question de l'accord Mercosur se pose aussi dans la mesure où «sur le miel, le contingent annoncé (est-NDLR) de 45 000 tonnes à droits de douane nuls», soit l'équivalent de «la consommation française annuelle de miels».
Communiqué Confédération paysanne – 12 juillet 2019