Les entreprises du médicament (LEEM) alertent les parlementaires, alors que la loi sur l'économie circulaire est en discussion, sur le mal fondé de la «dispensation des médicaments à l’unité par les pharmaciens». Le syndicat d'employeurs du secteur de la chimie-pharmacie estime en effet que cette pratique serait incompatible avec la «sérialisation à la boîte entrée en vigueur le 9 février 2019» par application d'une directive européenne, laquelle «impose, pour chaque boîte de médicament de prescription médicale obligatoire dispensée dans les pharmacies d’officine et les pharmacies hospitalières, un numéro d’identification unique».
Outre sa nocivité en matière de traçabilité des médicaments, cette pratique aurait un impact économique négatif dû à une «nouvelle adaptation des lignes de production et ce, uniquement pour la France» et, de plus, se révèlerait en contradiction avec le volet anti-gaspillage de la loi dans la mesure où elle conduirait à «générer 30% de déchets supplémentaires (aluminium et PVC)». LEEM rappelle, de plus, que «ce sont les autorités sanitaires qui décident du nombre d’unités de médicaments dans les boîtes et que ce nombre est adapté à la posologie et à la durée de traitement».