À l'occasion d'un article hommage aux collaborateurs de Charlie Hebdo assassinés le 7 janvier 2015, une intersyndicale des journalistes (Syndicat national des journalistes, Syndicat national des journalistes CGT, CFDT Journalistes) dénonce le durcissement de «l’arsenal juridique et répressif» contre la liberté d'informer. Les signataires mentionnent «la loi Renseignement» (2015), la «loi relative à la protection du secret des affaires» (2018), «la loi Fake news» (2018), mais aussi la «loi anti-casseurs» (2019), ainsi que l'état d'urgence.
S'y ajoutent le «media bashing», «les violences policières et judiciaires à l’encontre des reporters photojournalistes ou vidéastes», mais aussi l'attitude des «employeurs du secteur des médias, abreuvés pour certains d’aides publiques, (qui-NDLR) n’ont eu de cesse de réduire les effectifs, précariser, étouffer les rédactions, piétiner le Code du travail et remettre en cause les droits des salariés».
L'intersyndicale en appelle «à un sursaut citoyen pour que la liberté d’informer et la liberté d’expression soient de nouveau respectées et garanties en France» et tient à rappeler «qu’il est de la responsabilité des pouvoirs publics de garantir le droit des citoyens, et en particulier des journalistes, à commenter, critiquer, caricaturer» et aussi «qu’en aucun cas, la notion d’urgence dans la diffusion d’une information ou d’exclusivité ne doit l’emporter sur le sérieux de l’enquête ou la vérification des sources».