Les propositions du Gouvernement sur le congé pour deuil parental ne trouvent pas grâce auprès des syndicats de salariés, qui les trouvent très insuffisantes.
Les propositions de FO ont été soumises dans le cadre de la réunion de concertation sur le deuil parental organisée par la ministre du Travail le 5 février 2020, non sans que le syndicat ait rappelé qu'il eut été préférable que la concertation ait été prévue «au préalable». Pour le syndicat de salariés, il est notamment nécessaire que «La possibilité (soit–NDLR) laissée pour les branches professionnelles et les entreprises de négocier des mesures au-delà et non pas supplétives à la loi». Il plaide pour «un congé de droit d’au moins 12 jours ouvrables pour tous salariés du privé et du public» assorti de diverses mesures de soutien, avec «possibilité de fractionner ce congé et de modalités permettant le retour progressif à l'emploi», et sur financement par «la solidarité nationale (assurance maladie à l’instar des congés maternité et paternité)».
FO souligne insiste aussi sur le respect du droit par les entreprises (en matière de RTT, de licenciement) et sur la nécessité de former non seulement les médecins, les aidants, et les responsables RH des entreprises.
De son côté, la Confédération générale du travail a estimé, le 5 février 2020, que la «concertation (…) n’aurait pas dû avoir lieu» et rappelé que «Quelle que soit la décision prise, (…) les mesures de soutien aux parents confrontés au deuil d’un enfant doivent relever de la loi et non de la négociation collective (…) Tous les salariés doivent bénéficier des mêmes mesures, quel que soient leur genre, la taille de leur entreprise, le territoire où ils habitent, la nature de leur contrat de travail ou leur statut».