Le Conseil national de l’ordre des architectes s’élève contre un projet de loi adopté le 16 janvier dernier «autorisant notamment (…) à prévoir par ordonnance des procédures simplifiées et temporaires pour construire ou aménager en urgence les locaux, installations ou infrastructures portuaires, ferroviaires, aéroportuaires et routiers», au motif du Brexit. Concrètement, ces opérations se réaliseraient sur tous les points de contrôle des marchandises et des passagers entre les deux pays. Pour l’ordre professionnel des architectes, cette «suppression pure et simple de toute demande d’autorisation d’urbanisme pour ces opérations » inquiète d’autant plus qu’elle ne saurait en réalité être limitée, comme le prévoit le texte, «à une période de 2 ans», du fait que la durée du Brexit n’est pas elle-même «limitée dans le temps». L’ordre professionnel en appelle donc à la responsabilité politique des pouvoirs publics et demande de ne pas «s’affranchir en tout ou en partie, des droits de l’architecture, de l’urbanisme, de l’environnement et du patrimoine, avec des conséquences irrémédiables sur les sites concernés».