Plusieurs organisations patronales (Medef, CPME, U2P) et syndicales (CFTC, CFDT) signent une position commune en faveur de l’Union européenne dans le quotidien Le Monde du 29 avril 2019. Elles dressent le constat que «il y a, (…) un déséquilibre entre la dimension économique et la dimension sociale du projet européen» mais souhaitent clairement son approfondissement par l’intégration des «attentes économiques, environnementales et sociales de nos concitoyens» .
Elles plaident pour la réduction des « inégalités entre les citoyens et entre les territoires» et particulièrement pour que l’Europe s’engage à «traduire les principes de la proclamation solennelle du socle européen de droits sociaux (conditions de travail, conciliation vie privée et professionnelle, accès à la protection sociale...) en mesures concrètes (…) et à rendre plus lisibles et plus efficaces les outils et financements européens de cohésion économique et sociale», ainsi qu’à «lutter contre les concurrences déloyales, (…) garantir l’équité fiscale, (…) renforcer les mécanismes de prévention de crise». Elles défendent par ailleurs une politique ambitieuse, équilibrée, coordonnée en vue d’assurer «compétitivité (…), solidarité et in fine la défense de ses valeurs», ce qui nécessitera une réforme orientée: «politique commerciale fondée sur une meilleure réciprocité et la promotion de ses exigences en matière de développement durable», «leadership en matière de régulation mondiale», «stratégie économique et technologique», «politiques d’intégration par la voie économique», «véritable politique d’immigration respectueuse de la dignité et des droits fondamentaux».
Les signataires s’engagent à porter «le débat européen au sein de nos organisations respectives, auprès des citoyens et des décideurs politiques nationaux comme européens».