Intersyndical (CFDT; CGT; CFE-CGC; CFTC; FO; FSU; Solidaires; Unsa; Unef; Fage; MNl; FIDL)
«L’intersyndicale réaffirme que contrairement aux propos du président de la République, de nombreuses alternatives aux mesures d’âge ont été formulées. Aucune n’a été sérieusement étudiée. (…) Les parlementaires se sont saisis de l’outil constitutionnel à leur disposition et ont transmis un projet de Référendum d’initiative partagée au Conseil constitutionnel. Les organisations syndicales et de jeunesses sont prêtes à y prendre toute leur part dans le périmètre de leur représentation du monde du travail et de la jeunesse»
Unsa
«Le président de la République s’érige en donneur de leçons, tançant les mauvais élèves et ne leur attribuant que de mauvaises notes. Ses propos sont souvent provocateurs, parfois mensongers et particulièrement dangereux. Les tensions sont très fortes dans le pays et cette colère sourde et profonde pourrait s’exprimer plus fortement. Le président incapable de la moindre autocritique abime la démocratie.»
«Concernant la réforme des retraites, la CFDT note qu’aucune inflexion n’a été annoncée (…) Le Président de la République a annoncé une nouvelle méthode – particulièrement floue pour l’instant – tout en continuant à expliquer quelles étaient les bonnes solutions qu’il avait d’ores et déjà décidées. Plus grave, l’attaque frontale vis-à-vis de la principale organisation syndicale de notre pays est un non-sens.»
«C'est le Gouvernement qui a refusé tout autre mode de financement qu'un décalage de l'âge de départ à la retraite. Les compromis, les partenaires sociaux font quotidiennement la démonstration qu'ils savent les trouver sans dogmatisme, dans les branches ou les entreprises.»
«Le président de la République vient de confirmer, ce jour, au journal de 13h, le maintien de la loi sur le passage à 64 ans et les 43 années de cotisation malgré la revendication de son retrait par les organisations syndicales et les millions de manifestants (…) Alors que la crise sociale et politique s’installe, à quoi joue le chef de l’État ? Que cherche-t-il ? Des débordements issus de la colère ?»
«Ce jour, l’intersyndicale a adressé un courrier et des argumentaires au Conseil constitutionnel expliquant pourquoi cette loi est contraire à la Constitution.FO s’oppose par la grève et les mobilisations. La colère est légitime, pas la violence, ni l’instrumentalisation des forces de l’ordre, contraintes de s’opposer de manière disproportionnée.»
«Le président de la République a confirmé une attitude jusqu’au-boutiste sur la réforme des retraites (…) il a opposé une fin de non-recevoir à la demande de rencontre avec l’intersyndicale (…) FO, opposée à tout recul de l’âge de départ et allongement de la durée de cotisations, a présenté et transmis régulièrement ses propositions en matière d’emploi et de gestion des fins de carrière.»
«Du retrait de la loi retraite brutale, injuste et injustifiée, il n’est pas question. Le président Macron prend une grave responsabilité: non seulement il abîme notre démocratie, non seulement il fait le choix de la violence contre le mouvement social, mais en plus, en refusant de voir la réalité sociale, il ouvre les portes à l’extrême droite.»
«Le Président confirme une conception de la démocratie, sociale ou parlementaire, comme un simple exercice formel en justifiant l’instrumentalisation opportuniste de toutes les dispositions constitutionnelles pour imposer brutalement une réforme des retraites massivement refusée et totalement infondée, quoiqu'il en dise.»
«Qu’observe-t-on depuis quelques jours ? - Un Président méprisant vis-à-vis de ses opposants, des syndicats et des milliers de manifestants qui se sont mobilisés sans violence (…) Le SNJ a saisi la Défenseure des droits pour défendre la liberté d’informer, malmenée par les pratiques brutales de certaines unités des forces de l’ordre, et sera toujours du côté de la liberté de manifester.»
Interfédéral (CGT-Educ'Action; FNEC-FO; FSU; UNSA; Sud Education)
«Les organisations CGT Éduc'action FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, UNSA Éducation
condamnent avec force les exactions policières qui ont eu cours lors de la manifestation du 23 mars (…) Emmanuel Macron est le seul responsable de cette situation (…) La seule solution, c’est qu’il retire immédiatement sa réforme des retraites.»
«La FNEC FP-FO condamne la volonté du gouvernement de faire taire par la violence les légitimes revendications des salariés et de la jeunesse. C’est le jusqu’au-boutisme du président Macron qui conduit à cette situation d’affrontement entre les forces de l’ordre, elles-mêmes opposées à la réforme, et les manifestants.»