La limitation drastique des marchés couverts et de plein vent ont conduit les organisations agricoles à «l’élaboration d’un protocole sanitaire avec les ministères concernés (Économie, Agriculture, Santé) pour sortir de cette impasse». La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles se réjouit
qu’il ait été «validé par le Gouvernement», permettant ainsi «aux préfets et aux maires d’accorder les autorisations d’ouverture des marchés alimentaires qui répondent à un besoin d’approvisionnement de la population».
Les CCI sont «mobilisées pour assurer la continuité pédagogique dans leurs centres de formation d'apprentis (CFA)». Ainsi que l'explique Astrid Destombes, responsable du pôle formation-apprentissage à CCI France, «Il a fallu s'adapter très rapidement, mettre en place une communication étroite entre les apprentis et les entreprises concernées». La formation à distance a pris le plus souvent le relai grâce aux dispositifs dont sont dotés de nombreux CFA de chambres de commerce (plates-formes Learning Management System, outils de communication synchrone, Webinar…). «La difficulté principale réside dans les enseignements nécessitant un plateau technique» ajoute Astrid Destombes.
La Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (FNADE) «est en relation quotidienne avec les services de l’Etat afin d’adapter les activités en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, et de signaler des problèmes rencontrés pour y apporter des réponses». Priorisant la «protection des salariés, surtout celles et ceux qui sont sur le terrain», la fédération incite les entreprises à «rappeler les gestes barrières» et à «adapter leur organisation». Les entreprises, qui interviennent sur un secteur essentiel puisqu’il touche à l’hygiène, ont aussi été destinataires de «recommandations pour les activités de collecte et de traitement des déchets, et aussi pour les déchets d’activités de soin à risque infectieux» qui peuvent adaptées localement, lesquelles sont toutefois complémentaires des «plans de continuité d’activité».
L'Association nationale des industries alimentaire (ANIA), la Coopération agricole et «quatre des principales organisations syndicales de salariés de l’agroalimentaire (FGA-CFDT, FGTA-FO, CFE-CGC AGRO, CFTC-CSFV)» diffusent «le guide des bonnes pratiques pour la mise en place du plan de continuité d’activité dans les entreprises de l’alimentation». Ce guide présente non seulement les mesures barrière mais détaille surtout «des mesures permettant l’adaptation de la chaine d’approvisionnement, comme la vérification des plans de continuité des fournisseurs clients et prestataires». L'Ania et la Coopération agricole précisent qu'elles ont mis en place «une cellule de crise paritaire qui se réunira une fois par semaine» pour faire un point en »mutualisant les bonnes pratiques et les solutions apportées».