L'obligation du port du masque en entreprise afin de lutter contre la pandémie Covid mobilise les organisations d'employeurs qui souhaitent une application avec discernement afin de ne pas pénaliser l'activité.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) regrette «l’absence de texte apportant les précisions nécessaires pour la mise en œuvre de cette nouvelle obligation», au motif notamment que subsistent «des ambigüités préjudiciables au bon fonctionnement des entreprises», avec risque que celles-ci «puissent être sanctionnées ou voir leur responsabilité mise en cause». Le syndicat patronal interroge sur «la validité des guides métiers par rapport au nouveau protocole national qui devrait être publié prochainement» et rappelle qu'il aurait sollicité des «dérogations», requête sans réponse jusqu'à présent. Ce pourquoi il «réclame, à tout le moins, un délai minimal d’application».
Pour l'Union nationale des professions libérales (Unapl), «il est impératif de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation de la santé des salariés» et d'éviter une «nouvelle mise à l’arrêt des TPE libérales en cas de re-confinement». Son soutien à «l’extension du port du masque en entreprise» s'exprime sous réserve que la mesure soit appliquée avec «discernement» (utile en espaces partagés mais pas en espace individuel), d'autant que les entreprises «n'ont pas attendu que l'État le décide pour appliquer cette mesure de précaution». L'Unapl considère plus généralement que «le port du masque ne saurait être une finalité», le meilleur moyen de lutter contre la pandémie étant «la vaccination générale».