Constaté une hausse des violences domestiques liée à la crise sanitaire, l'Académie nationale juge nécessaire une série de recommandations à l'usage des pouvoirs publics.
«Parmi les nombreux effets collatéraux de la pandémie du Covid-19, il est apparu que la crise sanitaire actuelle offrait un terrain propice à l’augmentation des violences conjugales et intrafamiliales» s'inquiète l'Académie nationale de médecine. Confirmant une tendance (augmentation du nombre de déclarations) consécutive au «Grenelle des violences conjugales», la hausse du nombre de cas s'est confirmée durant les phases de confinement, certes avec des «sévices constatés qui n'étaient pas plus graves qu'en période normale» mais qui ont posé des problème de renoncement aux soins et aux démarches en vue de suites judiciaires.
L'Académie préconise aux autorités de prendre des mesures afin de mieux protéger les victimes: «poursuivre les efforts(…) de sensibilisation du public (…) et (…) renforcer les dispositifs de signalement d’urgence mis en place dans les pharmacies et les centres commerciaux»; «faciliter l’accès aux services d’accueil (…), la mise en place de parcours coordonnés en concertation avec les services d’urgences, les unités médico-judiciaires et les forces de l’ordre, (…) la généralisation des dispositifs de dépôt de plainte simplifiés»; «favoriser (…) l’implication des intervenants du milieu associatif en augmentant les moyens humains (…) et s’assurer que l’ensemble des services dédiés à la prise en charge des victimes de violences sont clairement identifiés comme services essentiels».