20 sociétés pharmaceutiques engagent un partenariat sous l'égide de l'IFPMA afin de mettre à la disposition des patients de 2 à 4 nouveaux antibiotiques d'ici à 2030.
Le Fonds d'action contre l’antibiorésistance, créé sous l’égide de la Fédération internationale de l’industrie du médicament (IFPMA), a vocation à «soutenir la recherche clinique d’antibiotiques innovants contre les bactéries les plus résistantes et les infections potentiellement mortelles». Ainsi que le précise Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, l’organisation professionnelle française, et par ailleurs vice-président de l’IFPMA: «Ce fonds d’investissement lancé en un temps record démontre la faculté d’anticipation et d’adaptation des entreprises du médicament. Ce consortium d’un genre nouveau associant entreprises, banques et organisations internationales autour d’une même cause est une préfiguration du monde d’après, un monde de collaborations et de partenariats à inventer pour répondre aux défis majeurs qu’aura à affronter l’humanité».
Anticiper le besoin d’une politique internationale favorisant la production de médicaments antibiotiques
L’IFPMA et Les entreprises du médicament rappellent que «l’antibiorésistance menace de provoquer une crise mondiale qui pourrait dépasser la crise sanitaire de la COVID-19 en termes de décès et de coûts économiques». Dès lors, il s’agit de «revivifier un pipeline d'antibiotiques au bord de l’effondrement», c’est-à-dire, concrètement de soutenir la production de nouveaux antibiotiques en investissant sur et en soutenant techniquement «de petites sociétés de biotechnologies axées sur le développement de traitements antibactériens innovants», mais aussi à «réunir une large alliance d'acteurs industriels et non industriels (…) et se mobiliser pour inciter les gouvernements à créer des conditions de marché autorisant des investissements durables dans la filière antibiotiques».
Car, tiennent à rappeler les organisations professionnelles: «les décideurs politiques du monde entier doivent adopter des réformes économiques, y compris une réforme des remboursements et prendre de nouvelles mesures incitatives pour revitaliser le marché des antibiotiques et stimuler les investissements pérennes en recherche et développement».