Les fédérations de la CFDT et de l’UNSA de l’enseignement et de la recherche doutent de la pertinence de la mission Sherringham.
Réagissant à une dépêche parue dans la presse faisant état de la mission confiée à Mark Sherringham relative aux INSPÉ (instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation-NDLR), les fédérations de l’enseignement et de la recherche affiliées à la Confédération française et démocratique du travail (SGEN-CFDT) et à l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa-Éducation, Unsa-SE, Unsa-Sup recherche) font part de leur désapprobation. Sur le fond, elles pointent que, pour ce qu’elles savent de la lettre de mission, celle-ci «va à l’encontre de l’organisation même de l’enseignement supérieur et de l’autonomie dont jouissent les universités», puisque les «les INSPÉ sont des composantes universitaires à part entière». L’hypothèse de leur remplacement par des «classes préparatoires au professorat des écoles», sans concertation, aura pour effet, selon les syndicats, de rendre «encore moins lisibles les voies d’accès au métier de professeur des écoles et (de-NDLR) concurrencer les dispositifs de préprofessionnalisation mis en place dans les licences».
Les organisations syndicales sont aussi heurtées par la forme, alors que «depuis l’ouverture des négociations, (elles-ndlr) ont toujours été force de propositions dans les discussions sur la réforme de la formation initiale des enseignants et des CPE» et au sein du «comité de suivi de la réforme des INSPÉ». En outre, elles indiquent que «depuis le confinement décrété le 17 mars, et l’annonce du Président de la République de suspendre les réformes en cours, toutes les réunions sur la formation des enseignants ont été suspendues». Pour elles, il est temps de «reprendre les négociations sur les bases d’un vrai dialogue social» afin de retravailler la réforme.