Pour les syndicats et interprofessions agricoles, le soutien annoncé par l’État au secteur vinicole est insuffisant. Des mesures complémentaires sont attendues.
Réagissant à l’annonce par le ministère de l’Économie d’un «premier volet d’aides afin de venir au soutien de nos entreprises et exploitations», un collectif de syndicats professionnels (FNSEA, JA, Coopération agricole) et interprofessions (Cnaoc, Cniv, Umvin, Vins IGP) estime qu’il apporte «des réponses qui, bien qu’encourageantes, sont loin d’être suffisantes».
Sont ainsi jugées encourageantes les aides à la «distillation de crise sur la base d’une enveloppe de 140 millions d’euros», l’«exonération de charges sociales pouvant aller jusqu’à 100% pour les entreprises les plus impactées et pour une enveloppe de 100 millions d’euros». Les organisations notent toutefois que le recours au budget OCM n’est pas forcément une bonne chose et que l’aide fiscale est «bien en-deçà du constat dressé par la Commission européenne elle-même». Le collectif professionnel attend un véritable «plan de relance», articulant des mesures clés: «assouplissement des règles relatives aux programmes nationaux d’aide à l’investissement et à la promotion vers les pays tiers», «volume de distillation de crise redimensionné à la hauteur des besoins (3 millions d’hectolitres/260 millions d’euros), maîtrise de la production et aide au stockage privé» ; «report des sommes non consommées au 15 octobre 2020 sur les enveloppes nationales des exercices 2020-21 à 2022-23».
Ils demandent, en outre, une «résolution du contentieux UE-US sur l’aéronautique et, dans l’intervalle, des mesures de protection des exportateurs de vin touchés par ce conflit».