La fédération Énergie de la Confédération générale des cadres estime que le principe d’accès régulé à l'électricité nucléaire historique devrait être abandonné par la France… et l’Europe.
Prenant acte d’une décision de justice justifiant que «les conditions de force majeure sont manifestement réunies» pour le «dispositif d’accès régulé au parc nucléaire d’EDF (AReNH)», la fédération affiliée à la CFE-CGC n’en appelle pas moins à «trouver, sans attendre, une solution à un problème dont l’État est le premier responsable après avoir imposé l’AReNH à EDF dès 2010» (dans le cadre de la loi NOME-NDLR). Le syndicat estime que ce système, «créé en son temps pour pallier l’absence de concurrence», conduit injustement à faire d’EDF «l’assureur de ses concurrents et de leurs profits» et rappelle l’importance de «la pérennité de l’outil bas carbone qu’est le parc nucléaire existant et des plus de 220 000 emplois industriels qu’il génère en France».
Pour la CFE-CGC Énergie, il faut «prendre dès à présent les décisions nécessaires pour que la régulation du parc nucléaire existant réponde enfin à l’exigence de couverture de l’ensemble de ses coûts». Cette réorientation suppose aussi que «la Commission européenne (…) doit réviser son approche du droit de la concurrence», en cohérence avec le «Green Deal».