Pour le Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique, la gestion incohérente de la crise sur le plan sanitaire s’explique par le fonctionnement actuel de la recherche publique.
Le SNTRS, syndicat affilié à la Confédération générale du travail, pointe notamment le désaccord entre le Gouvernement et les académies de santé sur le fait que «la coordination (de la recherche-NDLR) soit assurée en France par l’Alliance Aviesan qui chapeauterait l’ANR, l’ANRS et le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC)»… une agence au demeurant sans moyens. Mais pour le SNTRS, au-delà de la position technique des académies, le problème «est celui d’une recherche totalement financée par des contrats dont les objectifs sont définis en dehors de la communauté scientifique».
Il plaide donc pour «que les laboratoires soient financés par des crédits récurrents, que les instances scientifiques des organismes nationaux de recherche retrouvent l’intégralité de leurs prérogatives en matière de prospective scientifique. Les financements par appel à projet doivent venir en complément des financements de la recherche et non se substituer à ceux-ci».