L’Union française des industries des cartons, papiers et celluloses rend public un ensemble de propositions destinées à être reprises dans le plan de relance de l’économie à venir.
«Le plan de soutien (1) devra: “soutenir la compétitivité des entreprises”, “encourager les investissements (…) permettant la transition écologique”, “favoriser l’activité des secteurs avals»: telles sont les lignes directrices que l’Union française des industries des cartons, papiers et celluloses (COPACEL) aimerait voir prises en compte, pour la filière papier/cartons, par le Gouvernement dans le cadre du plan de relance qu’il doit présenter à l’automne. C’est ce que rappelle son président, Philippe d’Adhémar: «Nous espérons que nos propositions, qui contribuent à la transition écologique et à la compétitivité de notre industrie, emblématique de l’économie circulaire, seront entendues par les pouvoirs publics».
Concilier transition écologique et rénovation de la fiscalité…
Le fait est que si «son taux d’activité demeure élevé», en lien avec «le caractère essentiel des biens qu’elle fabrique, que ce soit en matière de lutte contre la pandémie (…) ou pour le maintien de fonctions vitales du pays», les entreprises du secteur «s’attendent à être durement touchées par la récession», notamment du fait «d’une chute de la consommation». Le plan du Copacel se décline en 6 axes et 15 propositions. Premier axe, celui des «mesures concourant directement à la transition écologique» («fourniture d’énergie compétitive pour les entreprises gazo-intensives», «prolongation des contrats de cogénération CR1», «chaudières utilisant de la biomasse et des combustibles solides de récupération»). Le second axe est relatif au «développement et la vente de produits biosourcés», via l’adaptation de la «directive “Single Use Plastics” et des «textes d’application de la loi AGEC», ainsi qu’un appui à la recherche. Concernant les «approvisionnements en matières premières fibreuses», le Copacel suggère notamment «que les politiques forestières (…) permettent une réduction du coût du bois livré aux usines», une adaptation du «système de collecte et de tri des déchets papiers et cartons»., une «relocalisation de la production de cellulose».
Le «renforcement de la compétitivité» impose des aménagements fiscaux («baisse du taux de la contribution économique territoriale (CET)», «suppression de la contribution sociale de solidarité des entreprises (C3S)», «remise à plat de la fiscalité dite “écologique”», doublés d’une «simplification administrative de la réglementation et, en particulier, la fin des surtranspositions». Enfin, le document met l’accent sur les «dispositions favorables au recrutement des jeunes («exonération de charges sociales pour le premier CDI», «soutien à l’apprentissage», mobilisation de l’OPCO2i).