La Confédération française des travailleurs chrétiens estime que les solutions pour la relance de l’activité n’offrent pas suffisamment de garanties aux salariés et au dialogue social.
À l’issue d’une rencontre avec le Président de la République (4 juin 2020), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) fait part de ses réserves vis-à-vis de solutions envisagées telle que «baisse des salaires et/ou la dégradation des conditions de travail comme conséquences de nouveaux assouplissements du Code du travail» qu’elle ne juge pas «de nature à redonner la confiance».
Accompagner les entreprises en exigeant le dialogue social
Le syndicat a par ailleurs fait plusieurs propositions au Chef de l’État, notamment concernant «un soutien massif à l’apprentissage» et l’octroi d’une «garantie jeunes», l’ouverture d’une «négociation (relative à -NDLR) une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)». Pour la CFTC, l’«efficacité de la dépense publique» s’appréciera à une capacité «à penser et déployer sur nos territoires les métiers et emplois de demain». Enfin, l’accompagnement légitime des entreprises «doit aussi être conditionné à l’existence d’un dialogue social.
Les représentants des travailleurs doivent pouvoir garantir que les aides conduisent bien à préserver l’emploi. Elles doivent parallèlement faciliter les reconversions vers les métiers d’avenir liés, entre autres, aux transitions écologique et numérique». Ainsi, le syndicat plaide pour que «le futur dispositif d’activité partielle de longue durée permette une prise en charge de 100% du salaire quand le travailleur est en formation».