À l’occasion d’une réunion du Haut conseil des professions paramédicales, le syndicat national des kinésithérapeutes a appelé le Gouvernement à corriger sa gestion de crise.
Pour le Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs (SNMKR), il y a précisément lieu de s’étonner que le Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) n’ait pas été sollicité dans le cadre du «Ségur de la Santé» et de demander qu’il y soit associé.
Pour un retour d’expérience plus complet
Le syndicat pointe aussi le fait que cette consultation ait été organisée sans «retour d’expérience honnête et sincère» sur la crise. Une crise qui plus est génératrice de «recommandations dont on ne sait toujours pas si elles sont opposables ou non», «mesures (de soutien-NDLR) hétérogènes (…), parfois discriminantes (…) et ne prenant pas en compte la réalité des exercices», «multitude de systèmes (d’information-NDLR) non interopérables et au final peu efficaces».
Pour le SMKR, il apparaît nécessaire de corriger plusieurs choses. D’abord, la révision du processus électoral, du financement ainsi que de la représentation au sein des unions régionales des professionnels de santé (URPS). Ensuite des «enquêtes spécifiques» sur les «conséquences graves sur la santé des français, notamment en EHPAD par une absence voulue de continuité des soins de certains professionnels parfois remplacés par des bénévoles recrutés par Pôle Emploi» ainsi que «sur les compétences que nous partageons tous en tant que professionnels de santé et les compétences propres de chacune de nos professions».
Enfin, l’organisation demande que les pouvoirs publics soutiennent plus activement les CTPS (communauté professionnelle territoriale de santé-NDLR) et autorisent la «possibilité d’exercice» du télésoin.