Pour le Centre national des professions libérales de santé, les comptes de la sécurité sociale plaident pour une révision de l’Ondam.
Le Conseil national des professions libérales de santé (CNPS), regroupant près d’une vingtaine d’organisations professionnelles du secteur, considère qu’il faut «revoir la construction de l’Ondam en partant des besoins» et sera attentif à sa construction pour 2021. Dans le contexte de crise qui impacte très négativement l’activité des professionnels, il estime en outre que «les dispositifs d’aide apportés aux professionnels de santé libéraux dont l’activité a été empêchée (…) ne doivent pas être compris» dans ledit objectif national des dépenses d'assurance maladie.
Dans son commentaire de l’examen des dépenses pour 2019 des comptes de la sécurité sociale, le CNPS ajoute que «le plan “Ma santé 2022“ et les moyens débloqués au niveau des ARS à travers les FIR sont insuffisants et restent éloignés des attentes des professionnels», et qu’«il est nécessaire que les PLFSS à venir inscrivent une nécessaire trajectoire nationale d’investissement sur les soins de ville pour leur permettre de combler les retards et de se moderniser rapidement».
«Ségur de la Santé»: faire valoir un «système conventionnel national fort»
Dans le cadre du «Ségur de la Santé», l’organisation professionnelle entend faire valoir, plus structurellement, un certain nombre de préconisations inscrites dans un «système conventionnel national fort et respecté»: opposition au principe des Ordam (objectifs régionaux de dépenses d’assurance maladie)», «soins de proximité (…) organisés en privilégiant la souplesse, à partir d’équipes de soins ouvertes constituées autour du patient et rémunérées à l’acte», «simplification des textes» pour plus de «lisibilité du système de santé» et moins de freins aux «initiatives des professionnels».