La Fédération des associations étudiantes émet des réserves sur la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, faute de dialogue social et en raison de plusieurs dispositions contestables.
À l’issue du conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) du 18 juin, où était évoqué le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherchez (LPPR), la Fédération des associations générale d’étudiants (FAGE) consate que: «la méthode utilisée pour le passage de ce texte (…) marquera le monde de l’Enseignement supérieur et de la recherche. (…) Il est donc inacceptable que celui-ci soit fourni uniquement une semaine et demie avant le CNESER de vote, d’autant plus qu’il ne pourra être inscrit au calendrier parlementaire avant l’automne».
Plusieurs dispositifs contestables: chaires junior, CFI scientifique…
Heurté par la méthode, le syndicat étudiant est aussi réservé sur le fond. S’il tient à «souligner l’investissement massif dans la recherche et l’enseignement supérieur( …) avec pour objectif 3% du PIB à l’horizon 2030», il estime que «les engagements sont bien inférieurs aux besoins réels de l’ESR» et qu’il faut «investir massivement sur les premières années de cette programmation, et non sur les dernières années». En outre, la FAGE se dit opposée à plusieurs dispositifs: «tenure-tracks ou chaires de professeurs junior (qui NDLR) mettent en concurrence les jeunes chercheurs entre eux et avec le reste de la communauté scientifique»; «CDI de mission scientifique (qui-NDLR) contribue, non pas à la revalorisation des carrières scientifiques, mais au contraire à l’incertitude de celles-ci».
Elle regrette aussi «tout particulièrement le manque de garantie sur la carrière des doctorants» et réitère son «amendement» visant à obliger «les entreprises à verser aux jeunes docteurs une indemnité de précarité, conformément à l’article L-1243-8 du Code du travail, à la fin d’un contrat doctoral de droit privé».