Les principaux syndicats de la biologie médicale demandent une révision de la procédure de normalisation/certification assurée par le Cofrac.
Les organisations professionnelles de la biologie médicale hospitalière et libérale (SDB, SJBM, SLBC, SNBH, SNMB, SNMB-CHU, CNP-BM, FNSPBHU, FNSIP-BM) soutiennent les «dernières dispositions législatives et réglementaires publiées au JO du 18 juin 2020» relatives aux «dates butoir de l'accréditation» qu'impose une Ordonnance de janvier 2010. Elles tiennent toutefois à rappeler que, du fait entre autres de la crise COVID, «l'objectif initial d’accréditation de 100% des examens n’a pas été atteint» et demandent, en conséquence «de reporter à 2021 – pour les laboratoires qui le souhaitent – tous les audits et levées d’écarts Cofrac».
Plus structurellement, la requête porte sur une «remise à plat des objectifs et des modalités de l’accréditation pour application effective à l’horizon 2021», étant entendu que le modèle actuel est perçu, par de nombreux professionnels de santé, comme trop centré sur la «norme», «technocratique», et qu'il impacte défavorablement l'activité des laboratoires et l'attractivité du métier. Le collectif d'organisations rappelle, en outre que «les biologistes médicaux ont intégré l’assurance qualité à leur pratique bien avant que ne leur soit imposé le fonctionnement du Cofrac». S'appuyant notamment sur la mission Claris (sur la gouvernance et le fonctionnement de l'hôpital, 2019-NDLR), ainsi que sur les piliers du «Ségur de la Santé», il «réclame la constitution, dès la fin de l’été, d’un groupe de travail placé sous l’égide des représentants élus de la profession, auquel est invité à participer le COFRAC».