Pour la Confédération générale du travail, le discours de Politique générale du premier ministre est de l'ordre du déni de réalité. Le syndicat présentera ses revendications lors de la Conférence sociale prévue le vendredi 17 juillet 2020.
La CGT estime que “l'annonce d’un nouvel acte de décentralisation au travers d’un projet de loi “organique” est sans doute la seule annonce véritable» du discours de politique générale du Premier ministre, le 15 juillet 2020 au Parlement. Elle constate, par contre, que «malgré 100 milliards d’euros dédiés au “Plan de relance”, aucune mesure salariale n’est envisagée pour les “bas salaires”», que «les aides aux entreprises et autres allègements de cotisations sociales ne sont soumis à aucun contrôle, aucune exigence de devoir rendre des comptes», qu'il n'y a «aucun soutien à la hauteur des enjeux pour l’industrie».
Le syndicat de salariés participera activement à la «Conférence sociale» pour y réitérer ses revendications: «augmentation du SMIC et des minima sociaux», «contrôle (…) et conditionnement des aides (aux entreprises-NDLR) au maintien et au développement de l’emploi», «mise en place de filières industrielles et (…) secteurs stratégiques et de recherche», «renforcement des moyens pour la fonction publique et les entreprises publiques, arrêt des privatisations». Favorable à une «sécurité sociale professionnelle», la Confédération dénonce la poursuite de la réforme des retraites et l'annonce «de la suppression des “régimes spéciaux”». Enfin, elle étrille «le lien fait entre les questions de la laïcité, la lutte contre l’Islam radical et les violences dans certaines villes et lors de manifestations publiques».