Le Syndicat des médecins libéraux demande au ministère de la Santé et à l'Assurance maladie de revoir leur approche des prochaines négociations sur la convention médicale.
Le SML (Syndicat des médecins libéraux), pour autant qu'il ait «proposé l’ouverture urgente de négociations pour adapter la convention» avec l'Assurance maladie à la nouvelle réalité de la crise Covid, ne se satisfait pas de «la lettre de cadrage adressée par le ministre de la Santé au directeur général de l’Assurance-maladie». Il se dit «déçu du caractère dogmatique des orientations proposées» et dénonce «une volonté de construire une nouvelle étape dans l’étatisation de la médecine libérale par les territoires», difficilement masquée par «l'extension aux spécialistes (de) la rémunération à la qualité».
Pour l'organisation professionnelle de la médecine libérale, il convient plutôt de «remettre à plat la convention avec une ambition tarifaire pour toutes les spécialités». Ce qui implique que «le paiement à l’acte doit rester prépondérant», qu'une «majoration de 15 €» sur ceux de soins non programmés doit s'appliquer. Favorable au développement du télésoin, le SML ne veut pas de «suppression de l’ancrage territorial», afin de préserver le rôle du médecin traitant et d'éviter une «ubérisation». Il souhaite que la révision du texte intègre, outre ces exigences, le développement du «volet prévention qui doit devenir rapidement le fil rouge de la politique de santé».