Un collectif de syndicats de salariés, associations, ONG, dénonce le nouveau schéma de maintien de l'ordre édicté par le Gouvernement.
Regroupant les organisations de salariés (CGT, FSU, Solidaires, SNJ, SNJ-CGT), des professions judiciaires (Syndicat des avocats, Syndicat de la magistrature) ainsi que des associations et ONG, le collectif réagit à «la réforme du maintien de l’ordre présentée, le 17 septembre dernier», dont elle rappelle d'abord qu'il a été établi «sans réelle concertation ni transparence», ni considération pour leurs «recommandations concrètes pour garantir (…) notamment le respect de l’intégrité physique des personnes, et le droit de manifester pacifiquement».
Quant au contenu, le collectif estime qu'au contraire, «le Gouvernement, loin de proposer les réformes structurelles indispensables, entérine voire aggrave de dangereuses pratiques» (usage des LBD 40, grenades de désencerclement), limite de fait la «prise en compte optimale des journalistes» («le droit de porter des équipements de protection (…) est conditionné à l’absence "de toute infraction ou provocation"»). Et de rappeler que «La France se distingue tristement en Europe par le nombre de personnes mutilées ou gravement blessées dans le cadre de manifestations».