Les fédérations de l’éducation des syndicats de salariés ainsi que les organisations étudiantes et lycéennes interpellent le ministère de l’Éducation sur la lutte contre le sexisme.
L’appel du collectif syndical, regroupant les organisations de salariés (CGT-FERC, FSU, SGEN-CFDT, SNALC, SUD éducation, UNSA éducation), de lycéens et étudiants (FIDL, MNL, Solidaires étudiant-e-s, UNEF, UNL) de parents d’élèves (FCPE), fait suite à la polémique sur les tenues vestimentaires en établissements scolaire. Les signataires insistent notamment sur le fait que «Il existe toujours des règlements vestimentaires sexistes qui s’appliquent presque uniquement au corps des filles et des femmes, en contradiction avec l’article 9 de la Charte de la laïcité à l’école».
Surtout, le collectif constate que «Si les discussions sur le plan national d’action pour l’égalité femmes-hommes progressent, rien n’est visible pour les personnels dans les établissements et les services. Malgré le travail conduit par la DGRH, les personnels, comme les élèves et les parents d’élèves attendent toujours l’application de la circulaire du 9 mars 2018 contre les violences sexuelles et sexistes. La mission de référent-es égalité filles/garçons dans les établissements ne bénéficie que rarement ou que partiellement des moyens pour la mener».
Rappelant encore que «le plan national d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du MENJS et du MESRI doit permettre la prévention et la lutte contre ces violences et les agissements sexistes en tous genres», les organisations préconisent diverses mesures: formation de personnels dédiés et de tous les personnels à la gestion de la violence, éducation des élèves, ainsi que «protection fonctionnelle renforcée par le protocole Égalité pour les femmes qui dénoncent les violences sexistes et sexuelles au travail et les violences conjugales».