Les associations étudiantes demandent une prise en charge de la « précarité menstruelle »
Plusieurs fédérations s'alarment de la situation de précarité des étudiants et demandent un financement public pour résrober la «précarité menstruelle». Cette requête intervient suite à une «enquête réalisée auprès de 6 500 étudiants de 18 à 25 ans» par la Fédération des associations étudiantes (Fage), l'Association nationale des étudiantes sage-femme et l'Association fédérative des étudiants de Poitiers, qui a mis à jour que la crise actuelle se traduit par un renoncement croissant des étudiantes à se fournir en protections hygiéniques adaptés.
Les associations se mobilisent, certes, pour aider, mais constatent que si «un budget de 5 millions d’euros est dès à présent alloué par l’Etat pour lutter contre ce phénomène», «les fonds ne sont malheureusement pas fléchés vers les étudiants». Elles demandent donc une éventuelle prise en charge par la sécurité sociale, sur la base d'une «aide financière calculée sur les frais réels engendrés par les menstruations», ainsi que des mesures telles que «la sensibilisation et (…) la prévention sur les règles et les maladies qui y sont associées, dans un cadre scolaire, (…) périscolaire et universitaire ; l’obligation pour les entreprises de rendre publique la composition des protections et la révision des normes sanitaires et l’interdiction des produits nocifs au niveau français et européen».