Les syndicats de salariés (CFDT, FO, CGT) marquent leur soutien aux travailleurs dits de «deuxième ligne», dont la crise sanitaire a révélé le rôle essentiel, et plaident qu'il faut revaloriser leurs métiers.
Pour une reconnaissance des métiers, notamment par la hausse des salaires
Ainsi, la CFDT a tenu à affirmer, dans le cadre d'une conférence de presse (19 janvier 2021), son engagement à «peser de tout son poids pour qu’enfin les paroles et les applaudissements se transforment en actes» et à influer sur la «mission confiée par le Gouvernement à deux expertes». Que ce soit dans le social et le médicosocial, les commerces et services, l'agriculture et l'agroalimentaire, la Confédération française et démocratique du travail préconise de leur assurer une «reconnaissance» par des mesures relatives aux salaires, mutuelles, sécurité au travail, mais aussi d'engager des «réformes structurelles» concernant «l'organisation et les conditions de travail», «la formation professionnelle», «la rémunération», le «partage de la valeur ajoutée dans les filières», l'aménagement du temps de travail.
Force ouvrière souligne pour sa part avoir proposé que les cinq confédérations (interprofessionnelles représentatives-NDLR) donnent suite à la revendication «de revalorisation des salaires, conditions de travail, d’emploi et de carrières» afin d’en accélérer la prise en considération. Concrètement, le syndicat demande «la revalorisation plus générale du SMIC, au-delà de l’augmentation réglementaire (…) et des grilles de salaires ainsi que des processus de sous-traitance et d’externalisation trop souvent dirigés par le moins disant social dans ces secteurs (nettoyage, propreté, collecte des déchets, prévention sécurité)». Plus généralement, il proposera, dans le cadre des négociations de branche, «leur revalorisation, comme celle des métiers dits en tension, soient partie prenante du plan de relance».
Pour la Confédération générale du travail, il est regrettable que le Gouvernement «se contente d’ouvrir une concertation de plusieurs mois sans réelles perspectives monétaires “sonnantes et trébuchantes”». Le syndicat plaide pour «une revalorisation des salaires au niveau national et interprofessionnel (…) pour tous les salarié.e.s qu’ils aient continué à travailler sur site comme celles et ceux du commerce, de l’agro-alimentaire, de l’aide à domicile, du traitement des déchets, des transports ou du bâtiment (...) mais aussi pour celles et ceux qui ont travaillé à distance». Il propose, en outre, «d’acter que le réseau Greta, Afpa et Cnam soit mobilisé dans la mise en œuvre de mesures de formation et d’évolution professionnelles ciblées», l'instauration de «clauses sociales dans les appels d’offres, notamment (…) des marchés publics». Enfin, la CGT «s’interroge sur la portée qu’auront les éventuels accords de branche conclus, dans le cadre des ordonnances, avec l’inversion de la hiérarchie des normes».
Communiqué CGT – 22 janvier 2021; Communiqué et dossier de presse CFDT; Communiqué FO – 19 janvier 2021