Pour les syndicats CGT et Solidaires, les annonces de restrictions sanitaires ne suffisent pas. Il faut que le Gouvernement change de cap. La Confédération générale du travail estime que «aucune annonce gouvernementale ne témoigne d’une prise de conscience des raisons objectives de ce troisième confinement national qui ne dit pas son nom».
Libérer les brevets des vaccins
Le syndicat dénonce le fait que, malgré ses alertes, le Gouvernement ait privilégié des «suppressions de moyens», dans la santé, l’éducation. Pour la CGT, il faudrait «un plan d’urgence massif pour l’emploi dans l’éducation et les universités» et, il y a tout lieu de craindre un «risque de dérives en matière de droit du travail rendu possible dans le cadre de la prolongation de la loi d’urgence (jours de congés imposés, remise en cause de la prise en charge en chômage partiel, etc.)». En outre, les dispositions concernant les vacances scolaires, le télétravail, la vaccination, les réouvertures prochaines sont inadaptées. Concernant plus spécifiquement le manque de vaccins, le syndicat juge nécessaire de «faire des vaccins un bien humain mondial, libérer les brevets».
Pour l’Union syndicale Solidaires, «il faut revoir immédiatement notre système de santé publique: ouvrir des lits, embaucher du personnel» et, plus généralement, rompre avec «le libéralisme économique et (…) une vision pyramidale de la société qui ne prend pas en compte les capacités d’organisations et de constructions de protocoles sanitaires».
Des moyens dans l’éducation, des aides en faveur des jeunes
Solidaires réclame donc «de rendre public les brevets sur les vaccins COVID», un «renforcement massif en moyens et personnels dans les services publics et particulièrement la santé et l’éducation», «l’interdiction des licenciements» ainsi que «le conditionnement social et écologique des aides aux entreprises». Des mesures sociales s’imposent aussi: hausse du Smic et des retraites, accès élargi au RSA, partage du temps de travail, et «abrogation de la réforme de l’assurance chômage».
Pour sa part, la Fédération des associations générales étudiantes, si elle se félicite du «maintien de l’ouverture des universités », appelle à des «solutions structurelles pour permettre à la jeunesse de sortir de la crise»: «réforme structurelle ainsi qu’une revalorisation des montants des bourses sur critères sociaux», «ouverture de la garantie jeune universelle» et, dès à présent, un «investissement d’urgence pour les jeunes», au delà des seuls étudiants.
Communiqué FAGE– 2 avril 2021; Communiqué CGT; Communiqué Solidaires – 1er avril 2020