Front intersyndical contre les réformes dans le secteur de la recherche publique
Les organisations syndicales de la recherche publique refusent d’avaliser les remises en causes de statuts, rémunérations et missions que projette le Gouvernement.
Le front du refus syndical réunissant FERC-CGT, FSU, FO ESR, SUD Éducation et SUD Recherche EPST, s’élève contre divers textes visant à «mettre en cause l’ensemble des statuts et de missions des personnels», dans le sillage de la LPPR (loi pluriannuelle de programmation). Des propositions d’autant plus inacceptables qu’ils donnent l’impression d’une «précipitation et (…) impréparation (…) sur des projets qui impactent pourtant fortement l’enseignement supérieur et la recherche». D’où le «boycott du comité technique ministériel (18 juin 2021) par la grande majorité des syndicats représentés».
Pour une révision de la LPR et une sortie de la gestion Covid
Pour l’intersyndicale, il faut revenir sur les multiples réformes envisagées ainsi que sur «une gestion “Covid” qui a été l’occasion de multiples atteintes aux droits statutaires des personnels, aux droits des étudiants (…), aux missions d’enseignement» et que «la Ministre entend inscrire (…) dans la durée, en débloquant 22 millions d’euros pour l’ “hybridation” des enseignements, en annonçant 49 “campus connectés”, en prévoyant la “prolongation ou transformation” et non la disparition des dispositifs de crise».
Appelant à une mobilisation générale pour le 6 juillet 2021, le collectif syndical réclamera, au contraire: la «revalorisation du traitement indiciaire», la «titularisation de tous les contractuels sur missions pérennes (et la-NDLR) création de tous les postes nécessaires», le «maintien des diplômes et concours nationaux qualifiants», l’«arrêt de l’individualisation des rémunérations et de la mise en concurrence du personnel». Il se prononce aussi pour l’«abandon de toutes les mesures LPR (…), notamment les chaires de professeurs juniors, les contrats de projets, les “CDI” de mission». Enfin, des mesures de rattrapage liées à la crise Covid s’imposent, dont «la réouverture de toutes les universités avec tous les cours, CM, TD, TP en présentiel dans le respect des maquettes».