La nouvelle crise migratoire qui se profile depuis plusieurs jours sur les îles grecques incite diverses organisations professionnelles à interpeller une nouvelle fois les pouvoirs publics national et européen.
Le Conseil national des barreaux dénonce non seulement «l’absence de réactivité et de solidarité européenne», mais aussi «la décision du gouvernement grec de suspendre l’enregistrement de toute nouvelle demande d’asile sur son territoire pour une durée d’un mois» dont elle rappelle qu'elle est dénuée «de toute base juridique en droit européen et contraire à la Convention de Genève de 1951». L'ordre des avocats plaidera auprès du Parlement européen, ainsi que des autorités nationales et européennes, la nécessité d'une «solution à la crise humanitaire majeure qui est en cours».
Pour la Confédération française et démocratique du travail, «L’Union européenne ne peut laisser la Grèce seule face à ces difficultés», ce d'autant que s'annonce la présentation d'un «Pacte européen sur l'asile et les migrations» dont elle demande qu'il soit l'occasion d' «engager une harmonisation des règles de reconnaissance du statut de réfugié pour un véritable système d’asile européen». Dans l'immédiat, rappelle le syndicat de salariés, la France doit «s'engager pour un accueil digne et bienveillant».
La Confédération générale du travail dénonce l'instrumentalisation de la situation par les gouvernements turcs et grecs, d'autant plus injustifiable qu'elle ne respecte pas les «principes élémentaires des normes internationales». Pour la CGT, «des mesures pour organiser un accueil digne des exilés» doivent être prises en France. Au-delà, elle en appelle au Gouvernement et à l'Union européenne pour «agir activement dans l'intérêt d'un cessez-le-feu et de la restauration de la paix en Syrie».
Communiqué CFDT; Communiqué CGT – 4 mars 2020; Communiqué CNB – 3 mars 2020