L'intersyndicale CGT, FSU, Solidaires UNEF, UNL, FIDL mène campagne contre l'extrême droite dont elle estime que ses idées et ses méthodes ne sont pas compatibles avec celles du syndicalisme ouvrier.
Dans la continuation d'une campagne initiée en 2014 sous le slogan «Uni·e·s contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques», l'intersyndicale constituée par diverses organisations de travailleurs (Confédération générale du travail, Solidaires, Fédération syndicale unitaire), d'étudiants (Union nationale des étudiants de France), de lycéens (Union nationale lycéenne, Fédération indépendante et démocratique lycéenne), mobilise contre le Rassemblement national et, en particulier, son crédo de la «préférence nationale».
Une stratégie de leurre sur les questions sociales
Le collectif dénonce une stratégie de «leurre», concernant en particulier la «colère sociale» qui s'exprime aujourd'hui et estime qu'il n'y a «Rien à (en-NDLR) attendre (…) pour nos salaires, notre protection sociale, les services publics, la sortie de l’austérité», témoin les amendements des «sénateurs Rachline et Ravier pour la suppression du compte pénibilité, pour le doublement des seuils sociaux» déposés à l'occasion de la loi Travail du Gouvernement précédent. Témoin, encore, sa «gestion des communes» caractérisée par une «absence de volonté de s’attaquer à la précarité», des «attaques contre des associations caritatives, mais aussi leur clientélisme et les pressions antisyndicales». Ils rappellent que «Nous diviser sous couvert de “préférence nationale” ne peut servir que ceux qui exploitent et accaparent les richesses».
Invitant les «étudiant·e·s, (…) salarié·e·s, (…) agents de la Fonction publique, (…) privé·e·s d’emploi, (…) retraité·e·s de s’organiser au quotidien, sur les lieux de travail, d’études ou de vie, pour améliorer nos droits et combattre les discriminations», les signataires «souhaitent fédérer le plus largement possible pour sortir du piège qui résignerait les travailleur·se·s à choisir entre austérité, libéralisme outrancier et replis identitaires».