Le « Pass culture » ne séduit pas les professionnels du spectacle vivant

Plusieurs syndicats professionnels du secteur de la culture réaffirment leurs réserves vis-à-vis du Pass culture que vient de confirmer le Président de la République. Les organisations (Forces musicales, Profedim, Scènes publiques, Syndeac) annoncent qu’elle «demanderont à nouveau la suppression de ce dispositif dans le cadre des élections présidentielles». Une position motivée, sur la forme, par le fait que «l’expérimentation engagée depuis 2019» n’a pas été, en dépit des promesses du ministre de la Culture d’alors, suivie d’une communication ni d’un débat avec les professionnels, les parlementaires, sur les «observations obtenues» et l’évaluation globale du dispositif. 

Une mise en concurrence entre service public et industries culturelles de loisirs

Sur le fond, les organisations regroupées au sein de l’USEP-SV dénoncent, très concrètement «la pression exercée par l’administration du ministère de la Culture sur nos adhérents pour qu’ils mettent des offres sur le Pass». Elles envisagent, aussi, de saisir la Cour des comptes eu égard au «budget exhorbitant» qui est mobilisé. Plus structurellement, elles continuent de contester «la philosophie du projet, notamment en ce qu’il (…) inverse les termes de la politique de l’offre et de la demande, il positionne les acteurs du service public de la culture dans une concurrence directe et frontale avec les grands opérateurs du privé et avec les industries culturelles de loisirs».

Communiqué USEP-SV (Forces musicales, Profedim, Scènes publiques, Syndeac) – 21 mai 2021

PAC: les chambres d'agriculture saluent un projet équilibré

L'assemblée permanente des chambres d'agriculture estime que le projet stratégique national pour la PAC est équilibré, tout en plaidant pour un outil de gestion des risques. L'APCA se réjouit notamment de «l’accompagnement des élevages et des grandes cultures» en matière de «souveraineté protéique», des «mesures agro-environnementales, ainsi que (…) dédiées aux Zones intermédiaires», de «l’augmentation des crédits dédiés à l’installation».

Faborable à «l'évolution annoncée» sur les éco-régimes, elle estime néanmoins que «Le travail doit (…) se poursuivre pour permettre au plus grand nombre d’agriculteurs d’atteindre les objectifs». Il reste aussi que «les moyens en faveur d’une politique volontariste de gestion des risques» doivent être trouvés.

Communiqué APCA – 21 mai 2021

 

Assurance-chômage: la CGT et FO en appellent à la « Justice »

Les syndicats CGT et FO en appellent au juge afin d'obtenir l'abogration du décret sur le contrôle des chômeurs et réaffirment la nécessité d'abandonner la réforme. 

La CGT rappelle que «le Conseil d’État a déjà estimé que la précédente version de la réforme constituait une rupture d’égalité considérable», ce pourquoi elle demande aussi l'abrogation du décret sur le contrôle des chômeurs, mais aussi que la ministre a été avertie que «changer une règle aussi fondamentale que celle du Salaire Journalier de Référence (SJR), aurait des conséquences en chaîne». Plus généralement, elle estime que «l’augmentation de la précarité, la multiplication des contrats à durée déterminée de plus en plus courts, sont le fruit de la flexibilisation assumée des différents gouvernements. Nous avons combattu cette précarisation des droits, en luttant notamment contre la loi Travail sous Hollande et les ordonnances Macron dès le début de son quinquennat». 

Pour FO, il s'agit aussi d'obtenir du juge «l’annulation du décret», considéré comme toujours injuste «malgré quelques retouches à la marge», vu notamment que «ni la réduction des droits ni la dégressivité ne résoudront le chômage et la précarité». Déplorant «l’obstination à vouloir imposer cette réforme “quoi qu’il en coûte aux salariés”», la confédération «propose toujours que, dans le contexte de la pandémie survenue en 2020, soit prorogées les dispositions de la convention négociée en 2017, qui était en vigueur jusqu’à la fin 2020 – ce qu’elle avait obtenu pour l’essentiel jusqu’alors». Et réaffirme la nécessité de «la lutte contre les recours abusifs aux contrats courts et très courts».

Communiqué CGT; Communiqué FO; Communiqué CFTC – 20 mai 2021

Les crèches privées apprécient la clarification des normes de la Petite enfance

La Fédération des entreprises de crèche soutient l’ordonnance consistant à réviser les normes de la petite enfance, dans l’espérance d’une réforme. L’organisation professionnelle prend acte de la «présentation en Conseil des ministres de l’ordonnance relative aux services aux familles prise en application (…) de la loi ASAP» (19 mai 2021) qu’elle estime être une «avancée importante».

La FFEC apprécie les dispositions concernant «une gouvernance locale et une animation nationale, des expérimentations de guichet unique», mais souhaite que, d’ici à l’été, le Gouvernement s’engage à «publier le cret d’application» aux «objectifs (…) poursuivis sans aucune mesure de financement autre que les gains de temps liés à la clarification des normes». De même attend-elle que soit publié le «le référentiel bâtimentaire qui introduira des standards nationaux et objectifs». Enfin, elle «demande 2 mois pour préparer la grande réforme de la petite enfance», le « temps nécessaire à l’installation des nouvelles pratiques pédagogiques (…) comme à l’analyse des pratiques professionnelles».

Communiqué FFEC – 19 mai 2021